La démocratie en péril : un danger pour les travailleurs du monde entier

Un spectre plane sur l’Europe et le monde, le spectre du populisme de droite. Des partis d’extrême droite sont montés au pouvoir dans différents États membres de l’UE, notamment en Italie, en Hongrie, en Pologne, en Finlande, en Suède, en Autriche et aux Pays-Bas. Par ailleurs, en France, le gouvernement ne peut se passer du soutien du Rassemblement National, parti d’extrême droite. Qu’implique cette situation ? Pour tous ceux qui œuvrent en faveur d’une société juste, cette progression de l’extrême droite constitue une menace.

Extrême droite au pouvoir : mauvaises perspectives pour les travailleurs

En Finlande, le parti d’extrême droite Ware Finnen marque le gouvernement de son empreinte. L’une de ses premières mesures a été de s'attaquer aux droits du travail et à la sécurité sociale. Le droit de grève a également été raboté. C’est une dure leçon : le vote d'extrême droite nuit aux travailleurs. Ceux qui pensaient que l’extrême droite se battait pour le commun des mortels ont vite été rattrapés par la réalité.

L’exemple américain : le retour de Trump,
un danger pour tous


Donald Trump est sur le point de redevenir président des États-Unis et ses plans sont clairs : il veut être « dictateur d'un jour »  une
« plaisanterie » qui témoigne bien du peu de valeur qu’il accorde à la démocratie. Il a annoncé son intention d’amnistier les émeutiers qui avaient pris d’assaut le Capitole.

L'équipe qu'il constitue autour de lui n’apaise pas les craintes. Alors qu’il prétend défendre le commun des mortels, il nomme le milliardaire Elon Musk à la tête du ministère de l’efficacité gouvernementale. Musk, dont la fortune est estimée à plus de 320 milliards de dollars, a les coudées franches pour démanteler le gouvernement et détourner les fonds publics au profit d'entreprises comme la sienne. Il y a de fortes chances que la politique du président Trump rende les riches encore plus riches, avant toute chose, et abandonne les travailleurs à leur triste sort.

Avec Vivek Ramaswamy, Musk et Trump entendent d’ores et déjà licencier 75 % des fonctionnaires américains. De même, le contenu du ‘Project 2025’ préparé pour Trump par un groupe de réflexion d’extrême droite ne laisse planer aucun doute. Le gouvernement doit être ‘purgé’ des fonctionnaires indépendants, qu'il convient de remplacer par des agents ‘anti-woke’ nommés par le pouvoir politique.

Le protectionnisme de Trump : une mauvaise nouvelle pour l’Europe

La politique « America First » de Donald Trump implique également une forme de protectionnisme exacerbé. Le futur président entend fermer les frontières non seulement aux migrants d’Amérique latine, mais aussi aux produits en provenance d’Europe. Pour notre industrie européenne et surtout pour le secteur belge du transport et de la logistique, ce serait un coup dur. En un mot comme en cent, Trump constitue non seulement un danger pour les États-Unis, mais aussi pour les travailleurs actifs en Europe

Rejeter l’extrême droite : le travail du syndicat

L’heure est venue d’être clair : les travailleurs qui accordent leur voix à des partis d’extrême droite tels que le Vlaams Belang en Flandre ou Chez Nous en Wallonie, se tirent une balle dans le pied. Ces partis prétendent défendre le citoyen lambda et leur « propre peuple », mais ce n’est que mensonge. Comme Trump, ils veulent réduire les syndicats au silence, démanteler la sécurité sociale et éroder les droits des travailleurs. L'astuce n'est pas nouvelle : « faites ce que je dis, pas ce que je fais ».

C’est pourquoi notre syndicat lance un cri d’alarme : ne tombez pas dans le piège de l'extrême droite. Les travailleurs attachés à leurs droits et à la solidarité ne peuvent pas, dans le même temps, soutenir l'extrême droite. L’UBT-FGTB exclut dès lors les militants et représentants d'extrême droite. Ceux qui soutiennent l’extrême droite ou figurent sur les listes de tels partis ne sont plus les bienvenus dans notre syndicat.

Notre message est clair : nous avons le devoir d’arrêter l’extrême droite, qui menace les valeurs fondamentales défendues par notre syndicat.



Frank Moreels
Président UBT-FGTB

Inquiétude concernant la réintroduction des contrôles aux frontières en Europe

Nous nous inquiétons de la réintroduction des contrôles aux frontières en Europe et de son incidence sur les ouvriers du transport. Si ces mesures sont souvent justifiées, pour des raisons de sécurité, dans la pratique, elles génèrent souvent des temps d'attente plus longs et une charge administrative supplémentaire pour les chauffeurs poids lourds et d’autres travailleurs du secteur du transport. Elles entravent leur liberté de mouvement, compliquent leurs conditions de travail et portent atteinte à l’essence de la libre circulation au sein de l’Union européenne.

L’UBT-FGTB souligne l’importance d'une Europe ouverte, où les ouvriers du transport peuvent effectuer leur travail sans entrave pesant sur leurs droits et leur sécurité. Pour en savoir plus sur cette question et la position du président de l’UBT, Frank Moreels, n'hésitez pas à lire cet article dans son intégralité. Une Europe de barrières fermées ? Non merci !

L’UBT-FGTB met Deliveroo et les autorités en demeure : les coursiers méritent le statut de salarié

L’UBT-FGTB a officiellement mis en demeure la société Deliveroo Belgium pour son non-respect perpétuel de la législation belge sur le travail. Dans un arrêt prononcé le 21 décembre 2023, la Cour du travail de Bruxelles a disposé que les coursiers de Deliveroo étaient des travailleurs salariés et qu'à ce titre, ils avaient donc droit à la sécurité sociale et à une protection. Deliveroo continue cependant de s’y opposer, même après un pourvoi en cassation qui ne suspend pas l’arrêt.

Deliveroo continue d’ignorer la législation

Selon Frank Moreels, président de l’UBT, il est « scandaleux que Deliveroo refuse de respecter des décisions de justice et prive les coursiers de leurs droits. » La législation relative à l'économie de plateforme, en vigueur depuis janvier 2023, confirme que les coursiers à vélo ont droit au statut de salarié. La résistance obstinée de Deliveroo crée en outre un dangereux précédent pour l'ensemble du secteur.

Les autorités mises en demeure également

L’UBT-FGTB demande des explications aux ministres Dermagne et Van Peteghem, dont l’implication est jugée insuffisante. Le ministre Van Peteghem continue d’accorder le statut fiscal P2P, ce qui génère une concurrence déloyale. Entre-temps, les services d’inspection, relevant de la compétence du ministre Dermagne, n’interviennent pas non plus, laissant Deliveroo impunie.

Infractions à la loi et revendications de l’UBT-FGTB

Deliveroo enfreint la législation sur le travail, mais également la loi sur les colis en omettant de s'enregistrer sur BelParcel et de désigner un coordinateur pour veiller sur les coursiers. L’UBT-FGTB exige que Deliveroo applique le statut de salarié, ajuste les salaires conformément aux salaires minimums et cesse de recourir au statut fiscal P2P et ce, sur-le-champ. Dans ce cadre, l’enregistrement sur BelParcel et la désignation d'un coordinateur sont des démarches indispensables pour garantir les droits et la sécurité des coursiers.

L’UBT-FGTB TRL Antwerpen mise sur la jeunesse

Le monde du travail évolue rapidement et les jeunes se trouvent au cœur de cette dynamique. Pour leur servir de porte-voix et veiller à ce que leurs défis spécifiques soient pris au sérieux, l’UBT-FGTB Transport routier & Logistique d'Antwerpen lance – à l’instar de l’UBT Port – sa propre aile jeunesse. Cette nouvelle plateforme offre aux jeunes la chance non seulement d'être entendus, mais aussi de contribuer activement au syndicat et à l’avenir de leur secteur. Les jeunes d’aujourd’hui sont les travailleurs de demain et leur participation nous permet de mieux répondre à leurs besoins spécifiques.

Cette aile comble le fossé entre les générations et donne aux jeunes la force de défendre leurs droits. Jessica Mergits, représentante syndicale UBT-FGTB Antwerpen, souligne l’importance de cette plateforme : « Les jeunes sont plus forts lorsqu'ils s'unissent au sein d’un syndicat. Seul, vous n’êtes qu’une voix. Ensemble, nous sommes un mouvement. » En impliquant les jeunes activement dans la politique de l’UBT-FGTB, le syndicat se trouve renforcé pour, mais aussi par les jeunes. « La force d'un syndicat réside dans la voix de chacun de ses membres – et l’avenir résonne le plus fort dans la voix de la jeunesse », ajoute Erwin Oris, cofondateur.

Les valeurs fondamentales de l’UBT-FGTB – solidarité, égalité et justice – sont intemporelles. En transmettant ces valeurs à la nouvelle génération, l’UBT-FGTB bâtit un syndicat qui réagit aux changements, mais qui anticipe et se renouvelle aussi. Cette aile jeunesse au sein de l’UBT-FGTB n’est pas une option, mais une nécessité. Un investissement dans l’avenir du transport et dans une société juste, porté par la voix des jeunes.

L’UBT étend ses services : présence à Turnhout dès 2025

L’UBT est fière d’annoncer son retour à Turnhout, dès janvier 2025, afin de mieux répondre à la demande de nos membres et des entreprises de la région.

Adresse et heures d'ouverture

Notre bureau se trouve au 4e étage du numéro 48, Grote Markt, à 2300 Turnhout. Nous sommes ouverts le 1er et le 3e mercredi du mois de 9h00 à 12h00 et l’après-midi sur rendez-vous.


À Mechelen (Zakstraat 16), nous restons à votre service :

  • Le lundi : 9h00 – 12h00 et 13h00 – 16h00
  • Le jeudi : 9h00 – 12h00 et 13h00 – 16h00

Nous nous réjouissons de pouvoir vous accueillir à ces deux adresses.

Ensemble pour la sécurité : les dockers européens et les employeurs unissent leurs forces à bord

Plus de 70 dockers et représentants syndicaux de toute l'Europe se sont réunis dernièrement à l’occasion de la Dockers Safety Conference, un évènement historique organisé par la Fédération européenne des ouvriers du transport (ETF). À cette occasion, travailleurs et employeurs du secteur portuaire et de la navigation ont parlé d’initiatives communes afin d’améliorer la sécurité à bord des navires.

Le postulat de base était clair : la sécurité est un investissement, pas un poste de frais. En collaboration avec l’International Cargo Handling Coordination Association (ICHCA), des représentants ont partagé leurs points de vue avec des entreprises de transport maritime, des entreprises d’arrimage et des exploitants de terminaux. Parmi les thèmes importants abordés, citons les questions juridiques ouvertes au sujet de la Non-Seafarers' Work Clause, qui protège les droits des ouvriers portuaires et établit des normes de sécurité essentielles.

Autre point central de la réunion : la sécurisation des activités d’arrimage. Les dockers ont échangé leurs expériences et proposé des solutions pratiques, comme une check-list standardisée pour les équipes de tonnellerie et une base de données européenne pour les inspections de sécurité. Ces initiatives forment la base d’un réseau européen qui échange des connaissances et des solutions concrètes afin de promouvoir la sécurité à bord.

« Chaque ouvrier portuaire mérite de rentrer chez lui sain et sauf », a souligné Bera Tommasi,

policy officer de l’ETF. « Ce n’est que le début. En collaboration avec l’ITF, des syndicats et des inspecteurs de sécurité de toute l'Europe, nous continuons d'œuvrer pour des conditions de travail sûres. »

La conférence s’est clôturée par un appel à la collaboration et au dialogue continus pour améliorer durablement la sécurité dans le secteur portuaire et de la navigation.

Cérémonie de commémoration pour Louis Major et le Débardeur :
un hommage au passé et aux camarades

Comme chaque année, un moment particulier de respect et de fraternité a eu lieu aujourd’hui. Des représentants syndicaux et des membres de l’UBT se sont réunis pour fleurir les statues de Louis Major et du Débardeur. Cette cérémonie n’est pas seulement un rituel pour garder vive la mémoire de notre histoire, c’est surtout l’occasion de célébrer la mémoire des camarades qui nous ont quittés sur le lieu de travail.


Chaque fleur que nous déposons est un hommage à ceux qui ont consacré leur vie au travail portuaire difficile et souvent risqué. Ce geste symbolise notre gratitude pour leur dévouement et leurs sacrifices et souligne notre fierté et la fraternité qui nous lie. Les statues de Louis Major et du Débardeur symbolisent la résilience et la solidarité qui caractérisent notre communauté depuis des générations.

L’UBT en mission mondiale pour de meilleures conditions de travail dans le secteur de la navigation intérieure

Nous nous sommes entretenus avec Jacques Kerkhof, Secrétaire fédéral de l’UBT pour les secteurs maritimes, récemment nommé président de la section Inland Navigation de l’ITF. Il entend clairement mettre à profit l'expérience européenne dans le secteur de la navigation intérieure pour provoquer un changement au niveau mondial. Au cours de cet entretien, il nous a expliqué comment les expériences européennes peuvent contribuer à améliorer les conditions de travail et la sécurité à l’échelle mondiale.


« En Europe, le secteur est sous le contrôle des syndicats », commence Jacques. « Nous savons comment il fonctionne et comment nous pouvons inciter les employeurs à respecter les normes de sécurité et les droits sociaux des travailleurs. Nous avons jeté des bases solides en instituant des conseils d’entreprise européens pour des grandes compagnies maritimes ayant leur siège en Europe. Cela ouvre des portes vers le reste du monde. »

Bien que l’on se plaigne souvent d'une réglementation prétendument excessive en Europe, Jacques en voit les avantages. « Ces règles sont efficaces. Elles garantissent des conditions de travail sûres et des salaires acceptables. Dans bien d’autres parties du monde, la situation est déplorable et j’entends bien changer les choses dans le cadre de ma nouvelle fonction. Un travail de fond a déjà été effectué ces dernières années, mais il est temps de passer à la vitesse supérieure. »


Accent sur le Panama et l’Amérique latine

Le canal de Panama revêt une importance particulière. « Le canal de Panama relève également de la navigation intérieure. Des compagnies maritimes paient des milliards chaque année pour utiliser et emprunter le canal, mais les investissements dans cette infrastructure sont trop limités. Le mauvais entretien des remorqueurs locaux entraîne des conditions dangereuses. Il est désormais essentiel de faire jouer notre expertise européenne en la matière. Avec les syndicats locaux, nous avons déjà essayé à maintes reprises de faire bouger le gouvernement panaméen, sans succès. Nous voyons aujourd’hui une occasion de faire pression par le biais de compagnies maritimes européennes. L’ITF va la saisir. »

Une approche mondiale nécessite une analyse approfondie. « Nous devons dresser une bonne « cartographie » des situations économiques, syndicales et surtout politiques. Quels sont les pays favorables aux syndicats ? Où pouvons-nous envisager une collaboration ou non ? Lorsque les portes nous sont fermées, nous devons mettre la pression par d’autres moyens. » L’Amérique latine est prioritaire en la matière. « Le Paraná est un fleuve qui traverse cinq pays. Il faut tenir compte de nombreux acteurs. La concurrence déloyale doit être combattue et nous avons besoin de coordinateurs locaux pour surveiller la situation. Ces projets doivent être examinés à l’échelle mondiale et l’ITF est bien placée pour assumer ce rôle. »


Changement climatique et solidarité internationale

A l’autre bout du monde, Jacques distingue une autre priorité : le climat. « Des pays tels que le Bangladesh subissent les conséquences du changement climatique. Les syndicats peuvent également jouer un rôle important dans ces régions. Il ne s’agit pas seulement d’améliorer les conditions de travail, mais aussi de protéger les communautés contre l’impact des conditions climatiques extrêmes. »


La collaboration, la clé du succès

Jacques souligne que sans analyse sérieuse et sans collaboration solide avec les syndicats locaux, ces objectifs sont hors d’atteinte. « Il s’agit d'une somme de facteurs : nous devons appliquer nos expériences nationales et européennes à l’échelle mondiale en vue de créer un monde meilleur pour tous. »

Fort de son nouveau rôle au sein de la section Inland Navigation de l’ITF, Jacques est bien décidé à faire de cette vision une réalité. « Nous sommes au début d’un voyage difficile, mais nécessaire. En agissant de concert et en partageant les connaissances, nous pouvons provoquer de véritables changements dans le secteur de la navigation intérieure au niveau mondial. »

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et découvrez le rôle du syndicat sur la scène internationale : www.lemondeestanous.be

Il s’agit d'une somme
de facteurs: nous devons appliquer nos expériences nationales et européennes à l’échelle mondiale en vue de créer un monde meilleur
pour tous.

 

Jacques Kerkhof

président de la section
Inland Navigation de l’ITF

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