Appel à l’aide pour un secteur du transport équitable

La semaine dernière, j’ai reçu un employeur dans mon bureau. Pas une multinationale ou un CEO avec un business plan bien ficelé, mais un père et son fils qui dirigent ensemble une entreprise de transport familiale comptant un peu moins de cinquante poids lourds. Cet employeur s’est tourné vers nous, syndicat, en lançant un appel à l’aide.


Il nous a suppliés d’agir contre le dumping social dans le secteur du transport. Sa propre fédération patronale ? Il ne s'y fie guère. Trop nonchalante, trop résignée.


On peut d'ailleurs se poser des questions sur le rôle de certaines organisations patronales comme l’IRU, qui n’hésitent pas à soutenir des initiatives visant à « importer » des chauffeurs depuis des pays extérieurs à l’UE, alors que tout le monde sait que cela ne fait qu’exacerber le problème du dumping social.


Cette entreprise familiale, qui paie correctement des salaires au tarif belge et qui respecte les règles, perd constamment des contrats. Pourquoi ? Parce qu’elle est de ce fait 30 % plus chère que ses concurrents malhonnêtes, qui emploient des chauffeurs d’Europe de l’Est ou même des ressortissants de « pays tiers ». Il s’agit d’entreprises de transport qui s’établissent dans des pays comme la Pologne ou la Lituanie pour acheter des poids lourds à moindre coût, profiter des subsides ou payer moins d'impôts. Résultat ? Les entreprises belges sont évincées du marché.

Ce n’est pas un cas isolé. Quelques jours plus tard, l’une des plus grandes entreprises de transport de Belgique m’a fait parvenir le même signal de détresse. Cet acteur possède des centaines de poids lourds et avait une branche logistique florissante... jusqu'à aujourd'hui. En effet, sa position concurrentielle est elle aussi mise à mal par le dumping social. Si l’entreprise connaissait jusqu'il y a peu une croissance continue, elle doit désormais se battre pour continuer d’appliquer les conditions de travail et de rémunération belges. Même elle se fait distancer dans cette « course vers le bas » qui ne profite qu’aux entreprises véreuses, comme Waberer’s, Girteka et Hegelmann.


Réfléchissez-y un instant : lorsque des employeurs honnêtes viennent frapper à la porte du syndicat en criant à l’aide, c'est qu'il est grand temps d'agir.


Nous pouvons continuer de rêver d'un monde idéal où toutes les entreprises de transport belges suivent les règles. Où le Paquet mobilité européen est appliqué correctement. Où les salaires sont équitables et les impôts sont payés comme il se doit. Mais ce monde restera un vœu pieux si le gouvernement ne prend pas ses responsabilités.

C’est pourquoi nous appelons le gouvernement belge à agir. La solution ? Faire appliquer la loi. Plus d'inspecteurs, plus de contrôles. Soyons honnêtes : les règles sont là, mais la volonté de les faire appliquer fait défaut.


Une solution simple ? Mobiliser dix inspecteurs supplémentaires qui, chaque week-end, contrôleraient les camions stationnés pour vérifier les temps de conduite et de repos, ainsi que le respect de la législation sociale et du droit du travail. En outre, les amendes doivent être beaucoup plus salées. L’amende de 1.500 euros infligée lorsqu’un chauffeur prend sa longue pause en cabine, les fraudeurs la paient avec un sourire en coin. Il faut utiliser les moyens modernes dont nous disposons : lire les tachygraphes et contrôler les documents de bord. C’est non seulement parfaitement faisable, mais cela permettrait également de réaliser une énorme plus-value financière. Un contrôle annoncé à Zeebruges a rapporté 250.000 euros en seulement une journée. Imaginez ce que dix inspecteurs pourraient accomplir chaque week-end. Ils renfloueraient non seulement les caisses, mais auraient aussi un effet dissuasif sur les employeurs coupables de dumping social.

Que pensez-vous de la proposition suivante ? Passer à une amende de 15.000 euros pour les chauffeurs prenant leur longue pause en cabine. Contrôler chaque week-end 200 camions stationnés, sachant qu’au moins 50 % d’entre eux seront en infraction. Recettes : 1,5 million d’euros par week-end.


De plus, si nous utilisons cet argent pour soutenir les entreprises belges honnêtes, nous offrirons une bouffée d’oxygène à notre secteur du transport tant malmené.


La responsabilité incombe également à d’autres acteurs : les grands donneurs d’ordre. IKEA, BMW, Unilever, Carrefour, Nike et compagnie, combien de temps allez-vous encore vous taire ? Combien de temps allez-vous encore fermer les yeux pendant que les sous-traitants des sous-traitants des sous-traitants enfreignent les règles dans votre chaîne d’approvisionnement ? La grève des chauffeurs à Gräfenhausen l'a encore démontré de manière douloureuse : il n’est plus question de fraude sociale. C’est de l’exploitation. De l’esclavage moderne.


Le secteur du transport ne peut être équitable que si tous les maillons de la chaîne prennent leurs responsabilités : le gouvernement, les employeurs et les donneurs d’ordre.


Aujourd’hui, le secteur du transport est en chute libre. Les chauffeurs qualifiés et compétents disparaissent au profit de personnes qui savent à peine comment charger et décharger leur camion, qui se baladent en baskets usées, sans équipement de sécurité, sans connaître les règles et souvent sans maîtriser la langue. Ces personnes sont non seulement exploitées, mais constituent aussi un danger sur nos routes.


La Belgique doit prendre ses responsabilités. Assez parlé. Il est temps de passer à l’action.




Frank Moreels
Président de l’UBT-FGTB

Pourquoi allons-nous débrayer le 31 mars ?

Le gouvernement fédéral fait beaucoup de promesses, mais ne donne rien aux travailleurs. Notre pouvoir d’achat allait soi-disant augmenter, les carrières allaient devenir faisables et les charges allaient être réparties de manière équitable. La réalité ? Plus de flexibilité, des pensions moins élevées et une politique d’austérité qui touche surtout le travailleur moyen.


Pour le secteur du transport, la coupe est pleine. Les travailleurs font tourner l’économie, mais n’ont rien en retour. Le gouvernement réduit les pensions, impose encore plus de flexibilité et laisse les employeurs tranquilles. Les services publics sont fragilisés, les demandeurs d'emploi sont mis sous pression et ce sont les femmes qui paient le plus lourd tribut.


Le 31 mars, nous ferons grève :

  • Pour des salaires plus équitables et un pouvoir d’achat plus élevé
  • Pour des carrières faisables et des pensions dignes
  • Pour une répartition équitable des charges


Participez à la grève et luttez pour un avenir où les travailleurs ne doivent plus payer la facture.

Votre syndicat vous versera une indemnité de grève de 40 euros.


Vous voulez en savoir plus ? Prenez contact avec votre délégué ou propagandiste.

Frank Moreels sur l’avenir de l’ITF : « Nous entamons la lutte »

Frank Moreels s'apprête à relever un nouveau défi : à partir de 2027, il deviendra président de la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF). En attendant, il cite déjà plusieurs thématiques prioritaires, telles que la numérisation et la modernisation de l'ITF.
Nous l’avons questionné sur les principaux dossiers en cours.


« Nous faisons face à des défis colossaux. La montée de l’extrême droite et du populisme menace la démocratie. En outre, la numérisation, l’automatisation et surtout l’intelligence artificielle impliquent de grands changements dans le secteur du transport. En tant que syndicats, nous devons participer aux négociations pour nous assurer que les travailleurs ne soient pas les victimes de ces évolutions technologiques », déclare M. Moreels.


Selon lui, la crise climatique a également un impact direct sur les ouvriers du transport :

« Le secteur du transport est souvent vu comme un gros pollueur, mais nous pouvons aussi faire partie de la solution. Des transports en commun efficaces et des investissements durables peuvent jouer un rôle important dans la lutte contre le changement climatique. Toutefois, les travailleurs du secteur doivent avoir leur mot à dire sur la manière dont cette transition se déroule. »


Frank Moreels souligne que l’ITF est une organisation forte, mais qu’il reste beaucoup de travail à accomplir.

« Nous devons rapprocher l’ITF des membres, investir dans les régions et offrir davantage d’opportunités aux jeunes ouvriers du transport. » Nous devons surtout préparer notre secteur à accueillir plus de femmes, car leur participation est encore bien trop limitée à l’heure actuelle », ajoute-t-il.


Comment compte-t-il s’y prendre en tant que futur président de l’ITF ?

Week-end des jeunes de l’UBT et de la FGTB Métal : une expérience inoubliable dédiée à la lutte et la coopération !

Le week-end des jeunes de l’UBT et de la FGTB Métal a été une franche réussite ! Dès le début, l'alchimie a opéré entre les participants, ce qui a créé un moment de réseautage idéal, rempli d'énergie et de convivialité.

La matinée était placée sous le signe de l’action et de la coopération dans le cadre du « Kamp Syndikal », un défi sportif géré d'une main de maître par Dries « de Vlo ». Souffrir ensemble, s’entraider et se battre pour le groupe : exactement ce dont un mouvement syndical fort a besoin. Dans l’après-midi, l’historien Dany Neudt a animé un atelier interpellant sur la propagande et l’endoctrinement des années 40-45 et la manière dont l’extrême droite utilise à nouveau ces tactiques aujourd’hui. Le lien avec les héros de la résistance est immédiatement devenu évident : lutter pour la justice reste une nécessité.


Après le travail intense de la journée, nous avons monté le son et passé une soirée incroyable. Le dimanche, les participants sont repartis chez eux, fatigués mais heureux et tous convaincus d'une chose : ils se donnent rendez-vous l’année prochaine !

Deliveroo enregistre des bénéfices, mais continue d’exploiter ses coursiers

Pour la première fois depuis plusieurs années, Deliveroo a réalisé des bénéfices : 3,5 millions d’euros en 2024. Pourtant, derrière ces chiffres se cache une dure réalité. Les milliers de coursiers qui ont permis de réaliser ces bénéfices restent privés de protection sociale et d'une rémunération équitable.


Deliveroo considère les coursiers comme des indépendants ou leur confère le statut P2P, sans revenu fixe, ni indemnités de maladie, ni congés payés. Pas de travail ? Pas de salaire. Ce modèle économique repose sur l’exploitation.


L’UBT continue de s'y opposer. Nous exigeons de véritables contrats de travail et une protection sociale pour les coursiers. En effet, les bénéfices ne peuvent pas être réalisés au détriment des travailleurs.

Travail de plateforme : flexibilité et liberté ou exploitation ?

Interview avec Jens Cassiers & Robin Lammens

Le travail de plateforme, système dans lequel des plateformes numériques telles qu’Uber et Deliveroo offrent du travail sans contrat formel, est souvent présenté comme innovant et flexible. Mais cette image correspond-elle à la réalité ? Nous nous sommes entretenus avec Robin Lammens et Jens Cassiers, propagandistes fédéraux de l’UBT-FGTB Transport routier et Logistique.


Flexibilité ou incertitude ?

« Sur papier, le travail de plateforme semble flexible, mais ce que nous voyons surtout dans la pratique, c'est de l’incertitude », déclare Robin Lammens. « Pas de revenu stable, pas de sécurité sociale et la nécessité pour beaucoup de faire de longues journées de travail pour joindre les deux bouts. »


Pour les coursiers à vélo, c’est pareil. Jens Cassiers le souligne : « Ce sont des salariés, mais cela fait des années qu'on demande la reconnaissance de ce statut. En attendant, les entreprises plateformes changent constamment leur méthode de travail pour éviter d’être poursuivies en justice. »


Une concurrence déloyale

Outre les travailleurs eux-mêmes, ce sont aussi les entreprises honnêtes qui souffrent de l'économie de plateforme. « Chez Just Eat-Takeaway, certains coursiers travaillent sous contrat, tandis que d’autres sont officiellement indépendants ou tombent sous le statut P2P », explique Jens Cassiers. « Cela crée un marché inéquitable où les entreprises qui suivent les règles sont désavantagées. »


Directive européenne : solution ou vaine promesse ?

Récemment, l’UE a adopté une directive visant à assurer une meilleure protection aux travailleurs de plateforme. Mais selon Robin Lammens, cela ne suffit pas : « Tout dépendra de la manière dont ces règles seront appliquées. Sans une mise en œuvre stricte, ce ne seront que des paroles en l’air. »


Jens Cassiers ajoute : « La première étape en Belgique doit être la suppression du statut P2P. Les coursiers représentent l’avenir de la distribution en ville, mais pour cela ils doivent travailler dans un cadre légal équitable. »


Qu’est-ce qui doit changer ?

Robin Lammens : « Les travailleurs de plateforme doivent avoir les mêmes droits que les travailleurs réguliers : une protection sociale, un salaire minimum et des négociations collectives. Des algorithmes transparents sont essentiels. »


Jens Cassiers : « Les coursiers à vélo sont visibles en rue, mais de nombreux travailleurs de plateforme sont cachés derrière leur écran, ce qui les rend d’autant plus vulnérables. S’organiser est la seule manière d'imposer des changements. »

Comment l’UBT soutient-il les travailleurs des plates-formes ?

 

Une approche à bas seuil

« L’UBT mise sur la visibilité en étant régulièrement présent dans la rue », explique Jens Cassiers. « De cette manière, nous instaurons un climat de confiance et fournissons des informations directes. Nous développons actuellement une série de dépliants contenant des explications claires sur les travailleurs des plateformes, les risques et leurs droits. »

 

Dialogue social avec Uber

« Pour les travailleurs des plateformes dans le secteur des taxis, nous menons des consultations structurelles avec Uber. Cela se fait par le biais d'un accord-cadre conclu avec l'ITF, notre fédération internationale », explique Robin Lammens.

« Nous organisons également des tournées de présentation pour informer les chauffeurs et écouter leurs expériences. Cela nous aide à faire part de leurs préoccupations à Uber. Nous soutenons également nos membres dans les discussions sur la désactivation de leurs comptes. »

 

 

Médias numériques et sociaux

« Les travailleurs des plateformes n'ont pas de lieu de travail fixe ni de plateforme de communication centrale », explique Jens Cassiers. « C'est pourquoi nous testons constamment de nouveaux moyens de les atteindre, tels que les communautés WhatsApp et les pages Facebook. Pour cela, il faut avoir une bonne vue d'ensemble des informations disponibles. »


Robin Lammens ajoute : « Comme les conducteurs sont toujours sur la route, nous diffusons également des informations par le biais de courtes vidéos, afin qu'ils puissent regarder les mises à jour en attendant une mission. Notre approche évolue constamment afin de soutenir le plus grand nombre possible de travailleurs de la plateforme. »

Conférence ESPORG 2025 : des parkings sûrs, mais quid des chauffeurs ?

Le 5 mars, l’UBT-FGTB était présente à la conférence de l’ESPORG organisée chaque année à Bruxelles. L’ESPORG (European Safe Parking Organisation) œuvre pour des parkings poids lourds sécurisés et surveillés en Europe. Cette année, une attention particulière a été consacrée aux défis relatifs à la sécurité, à la criminalité et à l'immigration.


Un moment marquant de la conférence a été le témoignage de la camionneuse Caroline Bauniet. Elle a décrit la dure réalité du métier, en particulier pour les femmes qui doivent encore se battre pour être reconnues dans un secteur majoritairement masculin.


UBT-FGTB : Engagement et action
Pour la première fois, l’UBT-FGTB a un rôle actif au sein de l’ESPORG, notamment en sa qualité de membre du jury pour le Best Truck Parking Awards. En outre, le syndicat a pris les rênes du Wellbeing Program, une initiative pour un meilleur environnement de travail sur les parkings poids lourds.


Sven Hemelaers, propagandiste fédéral de l’UBT qui a participé à une table ronde à ce sujet, explique : « Des parkings sûrs et équipés sont un pas en avant, mais sans « Safe Rates », c’est-à-dire des salaires équitables et un bon environnement de travail, le problème persistera. »


Les parkings ne vont pas résoudre à eux seuls la pénurie de chauffeurs

Lors du débat de haut niveau sur la collaboration entre l’industrie et le gouvernement, notre président Frank Moreels a été encore plus loin. Il a affirmé que la pénurie de chauffeurs n’était pas seulement causée par un manque de parkings sûrs, mais aussi par des bas salaires, une flexibilité extrême et une charge de travail élevée. Il a aussi clairement exprimé son désaccord avec l’idée que les chauffeurs passent de longues périodes de repos dans leur camion, même sur des parkings surveillés :

« L’UBT-FGTB le dit très clairement : « No Way José! » Les chauffeurs doivent se reposer chez eux, auprès de leur famille, dans leur propre lit. C’est une question de sécurité routière, pas seulement de confort. »


Un secteur plus sûr commence par de meilleures infrastructures, mais le nœud du problème réside dans la lutte pour des salaires équitables et le respect des chauffeurs.

Un dialogue social à la Commission européenne : le travail portuaire au centre des priorités


Cette semaine, un nouveau cycle de dialogue social dans le secteur portuaire a eu lieu à la Commission européenne. Les syndicats et les représentants de différents pays se sont réunis pour se concerter sur les droits des travailleurs, la sécurité et la sécurité d'emploi des ouvriers portuaires en Europe en cette période de troubles géopolitiques.


Les principaux thèmes ? Des salaires équitables, la sécurité et la transition écologique

Pendant les discussions, l’accent a été mis sur des salaires équitables, des conditions de travail sûres, la transition écologique et l’impact d’une flexibilité accrue dans le secteur. Dans un marché en évolution rapide, il reste essentiel de garantir une protection sociale et d’éviter que les travailleurs ne soient mis sous pression.


L'importance de droits solides pour les travailleurs a été soulignée à maintes reprises. Les ouvriers portuaires sont indispensables à la logistique européenne. Il est crucial de ne pas affaiblir leur position en leur imposant encore plus de flexibilité : tel était le message de la réunion.


Ensemble pour trouver des solutions équilibrées

En collaborant de manière intensive, les partenaires sociaux cherchent à trouver des solutions équilibrées qui protègent les droits des travailleurs tout en pérennisant l’avenir du secteur. En effet, ce n’est que grâce au dialogue social et à des conditions de travail solides que le secteur portuaire restera durable et juste pour tous.

La CCT remorquage a enfin été signée après de longues négociations

Le mardi 11 mars 2025, la CCT remorquage a été signée après un processus de négociation long et laborieux. Cette CCT est valable pour une durée indéterminée et comprend une clause permettant de discuter des accords AIP de manière distincte.


Les négociations ont traîné pendant plus de trois ans. Après les élections sociales, les syndicats, soutenus par une base forte, ont choisi une nouvelle stratégie. Ils ont pris l’initiative de rédiger eux-mêmes les textes et de présenter à l’employeur un aperçu clair de toutes les propositions d’adaptations et des différences qui étaient apparues pendant les négociations.


Lorsque l’employeur a déclaré, après 14 jours, avoir besoin de plus de temps pour analyser ces propositions, un préavis de grève a été déposé. Cela a permis d’avancer : l'employeur a demandé une médiation et, soudainement, les négociations se sont accélérées.


Un accord aux résultats positifs

L’accord conclu apporte des améliorations claires pour les travailleurs. Selon Jacques Kerkhof, secrétaire fédéral UBT Secteurs maritimes, c’était la seule voie à suivre :

« Après plus de trois ans de négociations et un nombre incalculable de moments de concertation, notre patience était à bout. Le syndicat a toujours collaboré de manière constructive, mais il y a des limites à ne pas dépasser. Finalement, c’est grâce à la menace d'un préavis de grève que les discussions ont avancé. Cet accord montre que l’action sociale reste nécessaire pour protéger les travailleurs et progresser. »


Grâce à l’engagement et à la persévérance des représentants syndicaux impliqués, une CCT solide a finalement été conclue, permettant ainsi au secteur d’avancer.

L'UBT en action ...